Hommage à Sœur Francine HEINIS

Au moment où nous nous apprêtons à vous livrer notre bulletin paroissial, nous apprenons le départ de Sœur Francine vers le Père. Elle ferme les yeux sur terre pour les ouvrir dans la maison du Père. Il était donc évident de lui consacrer cette page éditoriale afin de lui rendre hommage pour sa présence parmi nous.

Sœur Francine est née le 31 décembre 1949 à Pfetterhouse dans le Haut-Rhin. Francine a prononcé ses vœux de religieuse dans la congrégation des sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé, le 16 décembre 1973. Elle a consacré son talent et son savoir-faire à l’éducation et à l’enseignement des enfants. Elle a enseigné à Brumath, s’est occupée des enfants sourds-muets de Brazzaville, a également été enseignante à l’Institution Sainte-Jeanne d’Arc, et à Masevaux. Dans sa congrégation, elle a assumé avec responsabilité et dynamisme le poste de secrétaire, de conseillère générale, de secrétaire à la chancellerie de la Nonciature apostolique à Paris et de déléguée de la congrégation à la commission Foi et Justice. Sœur Francine a su créer des liens et a pu porter avec les autres l’annonce de l’Evangile dans un esprit d’ouverture et d’universalité. A l’occasion de son jubilé de 50 ans de vie religieuse, célébré à ste-Marie, le 30 avril 2023, elle parlait elle-même de sa vocation :

« Comme la plupart des jeunes, moi aussi je cherchais un sens à ma vie, je cherchais un trésor. En même temps, j’ai été touchée par des paroles bibliques : Dieu me tend la main et il ne cesse de me suivre, de m’accompagner pour me faire du bien. C’est ainsi que j’ai reconnu la voix de Dieu, du bon berger qui me rendra heureuse. Mon désir de bonheur avec quelqu’un qui m’aime, qui me connaît par mon nom m’habitait. Il ne m’a pas rendue parfaite, bien que maman eût voulu une fille parfaite ! Ma famille le sait bien et j’ai toujours mes qualités et mes défauts. Avec Dieu qui m’appelle constamment à une transformation pour lui et pour les autres, je fais des efforts. Dans la vie religieuse, par le cœur, ce lien radical avec Dieu me met dans la vraie liberté. La prière, la vie en communauté, les engagements, les missions… c’est ma vie donnée à Jésus qui en est la porte : en passant par lui, j’ai pu aller et venir librement sans me couler dans un moule. Avec ce jubilé de 50 ans, par la relecture de ma vie, notamment depuis la maladie, je peux relever un fil conducteur dans les joies et les épreuves. Je peux vérifier que le Christ est là pour me donner la vie ».

Tu t’en vas, Sœur Francine, heureuse d’avoir vécu pleinement ta vie et ta mission comme le Seigneur te l’a donnée. En 75 ans, tu as presque tout fait. Nous aurions envie de te garder encore, et pourtant nous savons que Dieu t’attend aussi et fera mûrir les semences déposées en terre, les projets encore en devenir et les amitiés qui commençaient à fleurir. J’aimerais te laisser conclure cette page dans l’espérance…comme tu me l’as confié… « À vous tous, particulièrement aux jeunes qui cherchent leur chemin, je souhaite de trouver la route qui rend heureux et qui comble votre vie. »

Merci Francine !

Robert Abelava, curé (Editorial du Bulletin N°179 Ensemble en Chemin Pentecôte 2024)