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Me voici, je veux te servir

4ème dimanche de l’Avent- année B, 20 décembre 2020

En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta. (Évangile du 4ème dimanche de l’Avent B, Lc 1, 26-38)

À quelques jours de la célébration de la fête de la Nativité, la liturgie nous propose d’écouter le récit de l’Annonciation. La venue du Fils de Dieu en notre chair va bientôt révéler le mystère de l’amour infini de Dieu pour l’humanité.  L’évangéliste Luc, avec des mots qui lui sont propres, exprime merveilleusement l’expérience mystique vécue par Marie qui n’est autre que la conception dans la chair du Verbe de Dieu.

Dimanche dernier, l’Évangile nous proposait d’entendre Jean le Baptiste : la voix qui crie dans le désert, la parole prophétique qui nous aide à discerner et à identifier la présence de Dieu parmi nous, la présence annoncée du Verbe de Dieu. Aujourd’hui c’est la figure de Marie dans l’Évangile de Luc qui dévoile plus encore cette présence. En acceptant de devenir la mère de celui qui doit venir, Marie nous indique comment faire pour vivre dans l’intimité de Dieu, comment faire pour entrer nous-mêmes dans cette attente active.

Dans l’Évangile, le récit nous parle de Gabriel qui se présente devant Marie. Il appelle la jeune fille par son nom et la reconnaît de la part de Dieu…  Cette jeune fille n’est connue de personne ou presque, sinon de Dieu. Elle reçoit d’ailleurs des titres extraordinaires : Réjouis-toi, Favorisée-de-Dieu, le Seigneur est avec toi… Ce qui est d’ailleurs étonnant, c’est que Marie est moins impressionnée par l’apparition céleste que par la salutation qui l’accompagne.

La suite du discours de l’ange est pourtant plus impressionnante encore. Le messager lui annonce ce qui va arriver, il lui parle du Fils du Très Haut qui doit venir. C’est l’Esprit Saint, la puissance de Dieu, qui œuvrera pour cette venue. L’ange lui annonce qu’elle sera mère de la part du Seigneur. Le plus surprenant dans cette rencontre, c’est très certainement la réponse de Marie. Elle ne dit pas  « pourquoi moi ? », mais bien plutôt « comment cela va-t-il se faire ? ».

Ce qui est proprement admirable dans la réaction de Marie, c’est qu’elle ne met pas une seule seconde en doute le bien-fondé du projet divin qui lui est annoncé. Elle sait que l’origine de tout cela, c’est le Seigneur. La seconde réponse de l’ange amène cette limpide conclusion de Marie : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi comme tu viens de le dire… » Marie accepte d’être pleinement habitée par le Seigneur.

Sommes-nous sommes toujours prêts à dire : « Me voici, je veux te servir » ?

Votre curé P. Didier Karon

 

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Une prière quotidienne de paix pour ce temps de l’Avent

Dans sa récente encyclique Fratelli tutti, le pape François note qu’il n’y a pas de fraternité possible sans la paix, la vérité et la réconciliation. Mais le climat de défiance et d’inquiétude ne rend pas aisé ce chemin de paix. Heureusement, dans les ténèbres de l’hiver et dans l’épidémie de haine et de peur, « il vient, le Prince de la Paix ».  Ce thème de la PAIX sera approfondi dans notre communauté de paroisses avec une prière quotidienne tout au long de l’Avent

En cette deuxième semaine de l’Avent, prions pour la paix dans nos communautés :

 

Vendredi 11 décembre 2020  

Des joueurs de flûte pour la Paix…

Toute cette semaine, Seigneur, s’est tissée autour de la Paix dans nos communautés…
la Paix en nous et autour de nous…Nous te prions pour cette Paix à construire avec nos frères chrétiens. Elle ne se fera pas sans nous, elle ne se fera pas malgré nous…

 

Notre prière ressemble un peu à la complainte des joueurs de flûte… Même si personne ne vient danser, donne-nous la force de persévérer. Nous sommes, mon Dieu, tes joueurs de flûtes.

Nous jouerons ce soir encore, pour toutes nos sœurs, pour tous nos frères qui sont victimes de violence et de haine…

Bientôt dans nos églises, une nouvelle flamme s’allumera. Fais Seigneur, que s’allume au cœur des plus meurtris, une lueur d’espoir qui les tiendra en Paix.

(inspirée par un texte de Charles Singer)

Jeudi 10 décembre 2020  

Il est rude, le chemin de la Paix !

Dans nos quartiers,  faire communauté avec nos différences est possible. Combien de personnes d’origines diverses vivent autour de nous !  De nombreuses  associations  œuvrent pour promouvoir      le dialogue, l’entraide, le soutien à ceux qui sont dans le besoin…

Dans de nombreux lieux, comme à la Pause-café, l’accueil est une priorité. Faire connaissance, discuter, faire un bout de chemin ensemble sont des réalités.

Des rencontres inattendues nous permettent de vivre la fraternité, sous le regard du Christ !   « La fraternité est un acte de foi et une foi en actes » (François Soulage).

Mais parfois, qu’il est rude le chemin de l’Amour, le chemin de la Paix… Quand les différences se font vives entre hommes et femmes, entre générations ou entre groupes sociaux, nous aimerions vite      « avoir la paix», oubliant de regarder en face nos différences.

Seigneur, ravive en nous l’audace d’affronter les tensions pour accueillir les personnes, quelles qu’elles soient. Alors de la richesse de ces rencontres, nous pourrons reconnaitre Ta Paix, vivante, surprenante…

Mercredi 9 décembre 2020  

Si la paix est un idéal, un but à atteindre dans nos communautés, ou encore un impératif évangélique, elle ne se décrète pas pour autant, mais elle se construit pas à pas, par le dialogue, le respect des différences, la connaissance de l’autre ou des groupes d’appartenance. Ainsi, nous sommes appelés à être des artisans de paix, des constructeurs de paix, des jeteurs de ponts et des tisseurs de liens.

Mais comment dialoguer quand on se trouve sur le terrain du désaccord ? Le témoignage de Marion MULLER-COLARD peut être éclairant (La Croix- L’HEBDO du 7.11.2020). A la question du journaliste : « Comment dans une discussion, peut-on briser l’effet de réaction en chaîne ? », elle répond : « En écoutant l’autre. En lui posant surtout des questions. En lui demandant : ‘qu’est-ce qui t‘intéresse dans cette idée ?’ …et surtout pas en lui disant : ‘Ah non, tu ne vas pas t’y mettre toi aussi… ! ‘ ; c’est le meilleur moyen pour que l’autre se fige…

La pédagogie, c’est lancer une corde entre soi et celui que l’on cherche à atteindre. Une fois la corde lancée, tu as l’espoir que l’autre rejoigne ta rive, mais si l’autre ne le fait pas, c’est à toi de faire un bout de chemin. »

Sur les chemins de Galilée et de Judée, toi, Seigneur Jésus, tu as souvent rencontré des interlocuteurs vifs et incisifs. Par ces rencontres tu nous as montré comment dépasser les oppositions en changeant le regard pour l’élargir jusqu’au cœur. Sur nos chemins de paix, donne-nous le courage de dépasser quelques-unes de nos certitudes pour mieux rencontrer les autres et ainsi, construire la Paix.

 

Mardi 8 décembre 2020  

Si tu crois qu’un sourire est plus fort qu’une arme,
Si tu crois à la puissance d’une main offerte,
Si tu sais regarder l’autre avec un brin d’amour.
Si tu sais préférer l’espérance au soupçon….
Alors, la Paix viendra

Si tu estimes que c’est à toi de faire le premier pas plutôt qu’à l’autre,
Si tu peux te réjouir de la joie de ton voisin.
Si pour toi l’étranger est un frère qui t’es proposé,
Si tu sais donner gratuitement un peu de ton temps par amour.
Si tu sais accepter qu’un autre te rende service,
Si tu partages ton pain et que tu saches y joindre un morceau de ton cœur
Si tu crois qu’un pardon va plus loin qu’une vengeance…
Alors, la Paix viendra

Si tu peux écouter le malheureux que te fait perdre ton temps et lui garder ton sourire,
Si tu sais accueillir et adopter un avis différent du tien…
Si pour toi l’autre est d’abord un frère,
Si tu crois que la paix est possible
Alors, la Paix viendra

Pierrre Guilbert  – J.P Nouchi

 

Lundi 7 décembre 2020 

Des attitudes pour construire la Paix
Extraits de la Prière de François d’Assise

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta PAIX,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie

O Seigneur, que je ne cherche pas tant
à être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer… »

Dimanche 6 décembre 2020 : Retrouvez l’homélie du P. Didier pour le 1er dimanche de l’Avent

Samedi 5 décembre 2020

 

Seigneur Jésus Toi le Vivant, nous te prions pour notre communauté et toutes les communautés de notre diocèse. À l’image des premières communautés chrétiennes, donne-nous « un seul cœur et une seul âme ».

Fais que nous « soyons assidus à l’écoute de la Parole, à la fraction du pain et à la prière ».

Renouvelle notre communauté par les dons de ton Esprit. Que le feu brûlant de son Amour nous convertisse, qu’il secoue nos pesanteurs et dissipe nos peurs, abolisse nos divisions  et fasse de nous des artisans de ton pardon et de ta paix.

Qu’il nous rende attentifs aux jeunes et à nos frères les plus fragiles, qu’il témoigne en nous du bonheur de croire et ravive en nous sa puissance de vie pour bâtir la fraternité universelle.

Qu’il convertisse notre manière de vivre par la joyeuse sobriété qui respecte notre mère la terre. Qu’il fasse de nous des témoins et des prophètes qui se redisent sans cesse : « Où l’homme est-il méprisé ?

Où l’amour et l’espérance sont-ils menacés ? »

Et que la Vierge Marie, ta Mère, nous redise que Dieu est le Maître de l’impossible.                                                                                    Amen

 

 

Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas

3ème dimanche de l’Avent-  année B, 13 décembre 2020

 

Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière…, Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : «  Qui es-tu ? »  Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ…  Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : ’’Redressez le chemin du Seigneur’’ comme a dit le prophète Isaïe…  Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. C’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » (Extrait de l’Évangile Jn 1, 6-8.19-28)

  

Jean, témoin du Christ, lumière du monde…

En ce 3éme dimanche de l’Avent, l’évangéliste saint Jean nous montre Jean le Baptiste comme le témoin de la Lumière. Jean Baptiste pointe vers le Christ, la lumière du monde. Et il ajoute que nous ne connaissons pas très bien ce Jésus, messie et sauveur : au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas.

 

… nous invite à tourner notre regard vers Jésus …

Nous sommes invités à le découvrir ou à mieux le connaître. Cela demande un effort particulier, ça ne vient pas tout seul. Pour y arriver, il faut y mettre le temps, prier, écouter les évangiles, réfléchir, méditer, lire certains écrivains chrétiens qui nous aident à mieux connaître la personnalité de Jésus. Dans le désert de nos cœurs, dans le désert de notre monde, nous sommes étrangers et pèlerins et la figure du Baptiste peut nous rejoindre : elle est comme une lampe discrète qui brille dans la nuit. Pendant ce temps de l’Avent, apprenons à découvrir celui qui se tient au milieu de nous et que nous connaissons mal, tournons donc notre regard vers celui que Jean Baptiste annonce : Jésus, le messie, Dieu avec nous.

 

…et à partager la joie de l’Emmanuel

Partageons cette Lumière qui vient de Bethléem et propageons la Joie de croire, dans nos familles, nos quartiers, nos célébrations et tous nos lieux de vie… Réjouissons-nous car Noël est tout près. Réjouissons-nous, parce que le Christ vient vers nous. Il est notre Emmanuel, c’est-à-dire le Dieu-avec-nous. Désormais, il nous revient à chacun individuellement et en tant que communauté chrétienne, d’imiter Jean Le Baptiste en montrant au monde un Christ, lumière des peuples, à faire connaître à tant d’autres Celui qui est au milieu de nous.

 

Viens Jésus raviver la flamme de notre baptême !

Viens, Jésus ! Viens au cours de nos célébrations de l’Avent éclairer nos cœurs et raviver cette flamme que nous avons reçue à notre baptême ! Viens faire à nouveau germer la terre par ta clarté dans le monde. Viens faire resplendir sur le visage de tous, la liberté, la fraternité et la miséricorde annoncées, pratiquées, vécues, vécues ensemble…

 

Votre curé P. Didier Karon

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Une prière quotidienne de paix pour ce temps de l’Avent

Dans sa récente encyclique Fratelli tutti, le pape François note qu’il n’y a pas de fraternité possible sans la paix, la vérité et la réconciliation. Mais le climat de défiance et d’inquiétude ne rend pas aisé ce chemin de paix. Heureusement, dans les ténèbres de l’hiver et dans l’épidémie de haine et de peur, « il vient, le Prince de la Paix ».

Ce thème de la PAIX sera approfondi dans notre communauté de paroisses avec une prière quotidienne tout au long de l’Avent

En cette première semaine de l’Avent, prions pour la paix dans nos familles :

Vendredi 4 décembre 2020

Dieu notre Père, bénis-nous dans la joie de l’amour. Rends-nous patients et aimables, doux et généreux, accueillants à ceux qui sont dans le besoin. Aide-nous à vivre ton pardon et ta paix. Protège toutes les familles. Dans ton amour prends soin d’elles, en particulier celles pour qui nous prions maintenant : [en silence, nous prions pour les membres de nos familles]. Augmente en nous la foi, renforce notre espérance, garde-nous en paix dans ton amour : Donne-nous de rendre grâce pour le don de la vie partagée. Nous demandons cela par le Christ, notre Seigneur, Amen.

Marie, notre mère et notre guide, prie pour nous. Saint Joseph, notre père et protecteur, prie pour nous. Saints Joachim et Anne, priez pour nous. Saints Louis et Zélie Martin, priez pour nous.

D’après la prière pour la rencontre mondiale des familles 2018

Jeudi 3 décembre 2020

Seigneur, fais de notre famille le lieu de Ton amour. Qu’il n’y ait pas d’injure puisque Tu nous donnes la compréhension. Qu’il n’y ait pas d’amertume puisque Tu nous bénis. Qu’il n’y ait pas d’égoïsme puisque Tu nous encourages. Qu’il n’y ait pas de rancœur puisque Tu nous donnes le pardon. Qu’il n’y ait pas d’abandon puisque Tu es avec nous. Que nous sachions marcher jusqu’à Toi dans notre vie de tous les jours. Fais de nous, Seigneur, ce que Tu désires ; aide-nous à nous orienter vers Ton chemin. Que nous donnions le meilleur de nous-mêmes pour être heureux en famille. Amen

Mercredi 2 décembre 2020

Seigneur, tu nous donnes la Grâce de vivre en famille. Accepte la lenteur de nos cheminements. Donne-nous la patience d’accepter le cheminement des autres. Rends-nous humble pour permettre aux membres de notre famille de nous aider, et assez ouverts pour les aider eux-mêmes. Donne-nous de nous aimer, ensemble et jusqu’au bout, avec bienveillance et exigence. Dans les difficultés en famille, aide-nous à reconnaître lucidement nos défaillances et nos difficultés et, avec ta Grâce, à les combattre. Marie, notre mère à tous, nous déposons le ruban de nos vies dans tes mains. Vois les « nœuds » qui étouffent nos vies et nous paralysent, aide-nous à les défaire en famille sous l’action de l’Esprit Saint. Amen

Mardi 1er décembre 2020

Laisser tomber les meilleurs pour s’occuper des plus faibles : il faut le faire ! Pourtant, autour de nous, c’est la course des meilleurs, la course aux meilleurs et que le meilleur gagne. Après tout, c’est vrai, place au plus fort. Place au plus intelligent. Place au plus futé. C’est la loi de la vie, mais c’est aussi la loi de la jungle. La loi des grands fauves et des rapaces. Dans les grandes terres de chasses, c’est le plus faible qui perd, mais ça se paye. C’est le meilleur qui gagne, et ça se paye en monnaie de violence et de haine, ça se paye parfois au prix du sang, au prix des larmes.

Autour de moi. Seigneur, je pourrais peut-être arrêter le cycle de la violence. Déjà chez moi, dans ma famille, aide-moi à être un signe de paix, en retenant mon agressivité, en facilitant les relations par ma bonne humeur. Apprends-moi le silence de la parole, quand monte la colère des mots. Donne-moi le regard qui apaise quand monte la tempête des cris. Donne à mon cœur la force qui maîtrise, quand la violence passe aux actes.

Robert Riber

Lundi 30 novembre 2020 

Seigneur, toi qui fais de la paix un don de Dieu pour les hommes, accorde à notre famille cette paix sans laquelle il n’y a ni justice, ni amour, ni pardon. Chasse loin de nous l’esprit de colère et de rancune. Apprends-nous à être à l’écoute les uns des autres. Que notre maison soit un havre de paix au milieu des tensions de ce monde. À l’image de ton Église, que le Christ soit la source et le sens de notre vie  pour qu’il règne sur notre famille, lui, le prince de la paix. Pour cela, apprends-nous, Seigneur, à être assez maîtres de nous-mêmes pour ne pas imposer aux autres la fatigue et la mauvaise humeur qui viennent de l’extérieur. Accorde à chacun de nous un cœur qui comprenne, une oreille qui écoute,  une main qui aide. Qu’en désamorçant les conflits, la paix ait toujours le dernier mot entre nous. Que tous ceux qui viennent dans notre famille fassent l’expérience de la paix qui vient de toi. Rappelle-nous toujours l’importance de prier pour la paix sans laquelle il n’y a pas d’avenir ni d’amitié possible entre les hommes. Offre à nos enfants, par l’exemple de notre unité et de notre pardon en famille, l’expérience de la paix qui feront d’eux des témoins confiants et unifiés. Amen.

Père Ludovic Lécuru, osb, « 100 prières en famille »

Dimanche 29 novembre 2020


Retrouvez l’homélie du P. Didier pour le 1er dimanche de l’Avent

 

Samedi 28 novembre 2020

Seigneur, à travers les lectures de Ta Parole, nos décors, nous nous préparons à t’accueillir dans l’humilité et la joie de la crèche. Dispose nos cœurs à voir Ta présence dans les petites choses de la vie comme dans les grandes. Que ce chemin d’Avent soit, pour nous tous, un chemin de paix, d’accueil de l’autre, d’approfondissement de notre relation avec Toi !

Réveille-nous, Seigneur ! Le monde poursuit sa course folle, nous ne cessons de courir et l’avenir se fait sans nous. Réveille-nous, Seigneur ! Fixe à chacun sa tâche et confie-nous l’avenir. Réveille-nous, Seigneur ! Redis-nous la dignité de chacun, l’urgence de sauver la planète et l’importance de notre intériorité.  Réveille-nous, Seigneur ! Que nous trouvions notre joie à veiller dans l’attente de ton retour.

 

Préparez le chemin du Seigneur !

2ème dimanche de l’Avent B ; 6 décembre 2020

 

Une voix proclame : « Dans le désert, préparez le chemin du Seigneur »…. Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance. (extrait de la première lecture Is 40,1-5 ;9-11)
Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse…Mais il veut que tous parviennent à la conversion. (extrait de la deuxième lecture 2P 3,8-14)
Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.  (extrait de l’Évangile Mc 1,1-8)

 

Les trois lectures de ce deuxième dimanche de l’Avent nous invitent à bien nous préparer à la venue du Seigneur. Isaïe souligne le besoin d’aplanir le chemin, de combler les ravins, de redresser les passages tortueux,  Pierre et Jean le Baptiste ajoutent qu’il est important de convertir notre cœur. Il nous faut « embellir» notre maison pour bien accueillir le Seigneur.

 

Jean n’est pas allé au désert pour s’assoir en silence. Il a vécu une conversion profonde et il invite les autres à en faire autant. Il sait que le contact avec Dieu, la vraie rencontre, peut transformer notre vie et nous redonner joie et espérance.

Le désert peut prendre des formes différentes : un lieu retiré où il devient possible d’entendre ses voix intérieures , une église et sa communauté chrétienne qui nous invitent au recueillement et au partage, un groupe de réflexion où l’on construit avec d’autres notre vision du monde, un site Internet qui ouvre des nouveaux horizons et nous met en contact avec d’autres chercheurs de sens, une œuvre d’art ou un concert musical qui nous amènent à aller plus loin au dedans de nous-mêmes, etc… Le désert est l’endroit qui nous permet de diminuer le volume des bruits discordants qui nous agressent de toutes parts. C’est l’environnement qui nous met en position d’écoute, de veille et d’attente.

 

Noël est la fête de la venue de Dieu parmi nous : «Préparez les chemins du Seigneur, aplanissez sa route». Sans cet effort, nous risquons de nous laisser prendre par le clinquant des grands magasins et de rater complètement la venue du Seigneur. Comme le dit Jean le Baptiste, Dieu viendra chez nous si nous lui préparons le chemin. Sur la route de notre vie, le temps a multiplié les trous, les bosses, les nids de poule.  Il y a des courbes trop raides et des dénivellations trop accentuées. Il s’agit donc de redresser, aplanir, réparer, illuminer, repaver.

Nous sommes invités aujourd’hui à regarder notre vie pour voir ce qui doit être amélioré ou refait à neuf, afin de permettre au Seigneur d’arriver jusqu’à nous. Qu’est-ce que nous pourrions changer pour être plus fraternel, plus chrétien, plus humain ? L’Avent est un temps d’attente, de préparation, de conversion. Il s’agit pas de tourner le dos au passé, mais de miser sur le présent et sur l’avenir, de changer la vision que nous avons de nous-mêmes, afin de devenir meilleurs. C’est une affaire de cœur, une invitation à « préparer les chemins du Seigneur ».

 

Votre curé P. Didier Karon

 

(Editer l’homélie en version pdf)

Je le dis à tous : Veillez !

(Premier dimanche de l’Avent B – 29 novembre 2020)

 

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. C’est comme un homme parti en voyage : en quittant sa maison, il a donné tout pouvoir à ses serviteurs, fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. Veillez donc, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison, le soir ou à minuit, au chant du coq ou le matin ; s’il arrive à l’improviste, il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis. Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » (Évangile du 1er dimanche de l’Avent B, 29 novembre 2020)

 

Nous commençons l’Avent de cette nouvelle année liturgique avec une consigne précise de la part de notre Seigneur : « Veillez ! »  C’est une invitation à être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l’attente de son plein accomplissement lorsque notre Seigneur viendra dans la gloire et nous ressuscitera avec lui. Car c’est bien cela que nous attendons : ressusciter en Christ pour ne faire plus qu’un avec lui.

 

Veillez ne signifie pas s’évader du présent. L’Évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu’il nous dit que dans l’attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail. C’est dans le présent que je trouve le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu’il reviendra à la fin des temps.

Veiller signifie également garder le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de L’appeler : « Reviens, à cause de tes serviteurs, des tribus de ton héritage. Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais, les montagnes seraient ébranlées devant ta face.» (1ère lecture). Mais appeler ainsi de toute son âme la venue du Seigneur signifie que nous avons reconnu la nécessité d’être sauvés, que nous avons pris conscience de notre condition de pécheurs dont Dieu seul peut nous sauver : Tu étais irrité, mais nous avons encore péché, et nous nous sommes égarés. Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous nos actes justes n’étaient que linges souillés. Tous, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient. (1ère lecture).

Veiller implique encore que nous ne doutons pas de la venue de celui qui nous l’a promis. S’endormir signifierait précisément que nous n’y croyons plus. Nous n’aurions plus aucune raison de veiller.

 

Alors, sur quoi peut bien se fonder cette assurance et cette confiance en la venue de notre Seigneur ?  Sur la fidélité de Dieu à ses promesses que nous pouvons déjà voir comme réalisées dans l’histoire du salut que nous livre l’Ancien Testament. Dieu est déjà intervenu en faveur de son peuple. Le livre d’Isaïe le proclame. Israël a reconnu son Dieu qui venait jusqu’à lui : Voici que tu es descendu : les montagnes furent ébranlées devant ta face. Jamais on n’a entendu, jamais on n’a ouï dire, nul œil n’a jamais vu un autre dieu que toi agir ainsi pour celui qui l’attend. Tu viens rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de toi en suivant tes chemins. Toutes ces visites de Dieu étaient en fait des préparations et des annonces de la plus belle et de la plus haute des visites : la venue du Verbe qui est descendu habiter parmi les hommes en prenant chair de notre chair.

Nous touchons ici le cœur de la pédagogie de l’Avent : faire mémoire des merveilles de salut accomplis par Dieu dans l’histoire sainte pour nous assurer qu’Il veut tout autant intervenir en notre faveur.  La raison ne se trouve pas en nous, en nos mérites, mais en Lui qui nous a voulus comme ses enfants, ses fils, son peuple, son héritage : « Mais maintenant, Seigneur, c’est toi notre père. Nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de ta main. »  (1ère lecture). Si Dieu s’est montré fidèle aux promesses faites à son peuple jusqu’à lui envoyer son propre Fils, il se montrera aussi fidèle avec nous : « Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur. « (2ème lecture).

Veiller c’est donc espérer :

Espérer qu’un jour nous communierons à la vie divine pour toujours. Dès à présent, cette espérance nous aidera à agir contre toute forme de découragement.

Votre curé Didier Karon

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The Economy of Francesco

Initialement prévu à Assise, l’événement  The Economy of Francesco à l’initiative du pape François en direction des jeunes,  pour relier éthique chrétienne et créativité économique se tient finalement en visioconférence  du jeudi 19 au samedi 21 novembre 2020.

« The Economy of Francesco » est un mouvement mondial de jeunes qui visent à changer les modèles économiques actuels, et à construire un avenir plus inclusif et plus juste. L’événement avait été initié par le Pape François en 2019, lorsqu’il a demandé aux économistes et aux jeunes de donner vie à l’idée d’un type d’économie différent, plus attentif aux membres les plus faibles de la société, et qui ne soit pas exclusivement axé sur le gain de richesses matérielles.

Les lieux les plus symboliques de la ville d’Assise, comme la basilique Saint-François, seront investis pour cette rencontre, même si la plupart des participants s’y joindront à distance.

Plus d’information sur le site du Vatican

Tout ce que vous faites à l’un de ces petits… C’est à Moi que vous l’avez fait !

« Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire…. Il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres. Il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche. Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : ‘Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’ Alors les justes lui répondront : ‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…?  Et le Roi leur répondra : ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.’… Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : ‘Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire… ‘Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait.’ Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »  (Extrait de l’Évangile du Christ Roi A, Mt 25,31-46)

 

La page d’évangile du jugement dernier est une sorte de fresque grandiose où Matthieu nous dévoile l’identité véritable de Jésus. Le tableau que brosse Jésus  nous renvoie à notre vie quotidienne : tableau concret et implacable.

Le jugement ! Un constat de partage ou de non-partage avec les pauvres. Et Jésus qui s’identifie à eux ! Voici que Dieu est fait présent par le partage.

Le partage ? Sacrement de sa présence !

Aimer ! C’est-à-dire « partager, visiter, accueillir, vêtir » : services concrets.

Au Jugement, nous tous, nous ne serons pas jugés sur nos bonnes intentions, sur nos bons sentiments, mais sur ce que nous aurons fait concrètement pour nos frères les plus pauvres, les plus dans le besoin. Il faut, de temps en temps, penser à cette fin. Toutes les choses d’ici-bas prendront des proportions nouvelles. Moi, j’y serai ce jour–là ! Je m’imagine dans cette grande foule qui attend son jugement. Et y seront aussi ceux que j’aime, tous ceux que je connais autour de moi, tous ceux dont j’ai la responsabilité. Nous serons là, T O U S…. juifs et non-juifs, chrétiens et non- chrétiens, croyants et incroyants, musulmans, hindous, animistes tous « devant Lui .

Lui, Il aura les signes et les attributs de la royauté. Ils ne sont ni le sceptre, la couronne ou le trône d’or, ni les palais somptueux,  les cloches prestigieuses … Jésus est « roi » parce qu’il préside au partage universel, à la solidarité entre tous les hommes.

 

Seigneur, fais-nous comprendre le sérieux de notre vie. Alors, ce jour-là, ce sera un bilan final. Mais, c’est aujourd’hui que tout se joue.  Alors, nous ne pourrons plus tricher devant Toi. Donne-nous, Seigneur, de bien profiter du temps qui nous reste, de bien remplir chaque jour qui nous reste d’ici là. Que jamais nous n’oubliions que chacun de nous va être jugé sur l’amour. Et sur un amour très simple : donner à boire, donner à manger, accueillir, vêtir, visiter, soigner. Nous serons jugés sur nos rapports avec les petits, les pauvres, les malades, les abandonnés… Jésus a versé tout son sang par amour pour que nous nous aimions !

Ecoutons comme un refrain inoubliable :


« Amen, amen, en vérité, en vérité, je vous le dis : tout ce que vous faites à l’un de ces petits qui sont mes frères,  c’est à Moi que vous l’avez fait. ».

 

Votre curé P. Didier Karon

 

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Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton Seigneur

Maîtrise de la cathédrale de Strasbourg

« C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.’ Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton Seigneur. » 

(Extrait de l’Évangile du 33ème dimanche A, Mt 25,14-30)

 

Pour participer à son œuvre créatrice….

Dieu a créé l’homme à son image et sa ressemblance. Il lui a confié la terre pour qu’il la cultive et participe à son œuvre créatrice. Il nous donne la vie et il veut que nous en prenions la responsabilité. Les textes d’aujourd’hui nous parlent du retour du Seigneur, que nous appelons aussi la fin du monde !  Selon nos expériences, notre éducation, cette question de la fin des temps revêt mille formes dans nos imaginations. L’Évangile nous dit que la meilleure façon de nous préparer est d’assumer simplement notre tâche quotidienne.

Dieu confie à chacun des talents….

La parabole nous explique que chacun d’entre nous a reçu du Seigneur une certaine quantité de talents. Ce sont eux qui doivent guider notre manière de vivre au présent. L’intelligence, la volonté, le cœur et aussi la foi, sa Parole, son amour sur le plan spirituel… Ces talents ne nous appartiennent pas. Ils nous ont été confiés.

 

Chacun est unique et différent….

Pourquoi donner cinq talents à l’un, deux à un autre, seulement un au troisième ? Dans notre monde égalitaire ce n’est pas juste ! Souvent notre jalousie veut tout réduire au même niveau. Oh, comme nous sommes loin de la beauté du Créateur et de sa largeur de vue qui n’utilise pas un « moule » pour nous créer.  Chacun est unique et différent. Chaque visage chante que nous sommes aimés avec le même Amour. Nous sommes donc invités à travailler avec nos talents reçus pour le bien du monde avec Dieu. Chacun selon ses capacités. À nous d’en user pour le service de tous.

 

 

Mais tous sont responsables des talents reçus….

Être responsable des talents reçus, c’est devoir en répondre. Pour Jésus, le péché, ce n’est pas seulement faire ce qui est défendu… c’est aussi et surtout ne pas faire ce qu’il faudrait faire. Le mauvais serviteur n’a pas fait d’injustice au sens strict. Il n’a pas volé son maître. Il n’a pas fait de mal. Il a omis de faire le bien.

 

Soyons prêts pour son retour !

Jésus insiste, dimanche après dimanche, pour que nous soyons toujours prêts pour son retour. C’est aujourd’hui que se joue déjà notre destinée éternelle. C’est dès aujourd’hui que je me juge moi-même si je ne fais pas fructifier les talents reçus.

 

 

« Seigneur, aide-moi à croire fermement en ton retour, à  ta venue aux derniers temps. Donne-moi  de savoir me réjouir en voyant ce que peut faire mon frère, au lieu d’en être jaloux. Fais que j’apporte ainsi ma contribution pour un monde meilleur, un monde plus beau, plus fraternel. Ce qui compte pour toi, dans le travail que tu nous confies, ce n’est pas le résultat, le « rendement » c’est la générosité, l’amour avec lequel nous le faisons. Seigneur, donne-moi ce désir d’être ce serviteur bon et fidèle. »

Votre curé Didier Karon

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Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure


Les vierges sages et les vierges folles-cathédrale de Strasbourg

 

Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux…. Cinq d’entre elles étaient insouciants, et cinq étaient prévoyantes…. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit il y eut un cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. »….. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et la porte fut fermée. Plus tard les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : « Seigneur ouvre-nous ! » Il leur répondit : « Amen, je vous le dis je ne vous connais pas. » Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure. »

(Extrait de l’Évangile du 32ème dimanche A Mt 25,1-13)

 

Cette parole de Jésus nous rappelle avant tout qu’Il reviendra. Notre vie sur la terre s’achèvera. Une vie nouvelle commencera, qui n’aura pas de fin.

 

Qui veut parler de la mort aujourd’hui ?

On fait parfois tout pour l’ignorer en se plongeant dans les activités quotidiennes.

  • Serons-nous prêts pour cette rencontre ?
  • Aurons-nous notre lampe allumée, comme les vierges sages attendant l’époux ?

 

Serons-nous dans l’amour ?

Ou bien, notre lampe sera-t-elle éteinte par les activités, par la possession des biens matériels ? Il nous arrive parfois d’être dans la nuit noire :

On est découragé, on n’y voit plus clair, on a l’impression que tout est inutile…

Quand nous sommes dans les ténèbres, notre vie chrétienne nous paraît difficile, ou même impossible. À force d’attendre longtemps, on finit par se lasser. Parce que Dieu est invisible et silencieux, notre foi peut s’attiédir et s’endormir.

 

Mais comment veiller ?

Nous le savons : le bon veilleur, c’est celui qui aime.

  • Comme la femme qui attend son mari revenant du travail ou d’un voyage.
  • Comme la mère qui s’inquiète tant que ses enfants ne sont pas rentrés.
  • Comme celui qui attend avec impatience le moment de retrouver celle qu’il aime.

Celui qui aime sait attendre, même lorsque l’autre tarde. L’attendre, c’est aussi l’aimer concrètement en le servant dans chacun de nos frères, en nous engageant à construire une société plus juste.

 

« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure… »

C’est bien parce que nous ne connaissons ni le jour ni l’heure de sa venue que nous pouvons nous concentrer plus facilement sur l’aujourd’hui qui nous est donné et sur chaque moment présent que Dieu nous donne de vivre.

 

« Jésus, fais-moi parler à chaque fois comme si c’était ma dernière parole.
Fais-moi agir à chaque fois comme si c’était la dernière action que j’entreprends.
Fais-moi prier à chaque fois comme si c’était ma dernière occasion, ici sur terre, de m’entretenir avec toi ».  (Prière de Chiara LUBICH)

 

Votre curé Didier Karon